LA MONTAGNE SAINT PIERRE
La Montagne Saint-Pierre
La Montagne Saint-Pierre est cette région comprise entre les basses vallées du Geer et de la Meuse,
limitée au nord par la confluence des deux cours d'eau à Maastricht, et au sud, par une ligne joignant Bassenge et Hallembaye-Haccourt.
Sur cette colline, formée par des roches calcaires du Crétacé supérieur (craie, tuffeau) diverses,
et jouissant de conditions climatiques et orographiques favorables, se rencontrent des milieux variés
(pelouses calcaires issues des pratiques agro-pastorales de jadis, fourrés de lisières, taillis calcaires, chênaies à charme thermophiles...)
extrêmement riches en espèces animales et végétales .
La gestion par pâturage des pelouses calcaires est assurée par un troupeau de moutons d'une race locale ("Mergellandschap") accompagné de quelques chèvres.
A quelques encablures de la réserve, à Lanaye, le musée de la Montagne Saint-Pierre procure aux visiteurs, toutes les informations dont ils ont besoin..
HISTORIQUE de la Réserve Naturelle de la Montagne Saint-Pierre .
Crée en 1978 par une convention avec la ville de VISE et l' ASBL Réserves Naturelles R.N.O.B.
d'une superficie de 37 Ha . En 1994 , une Réserve Domaniale de 10 HA au pied du Thier de Lanaye ,est
venu s'y adjoindre de même que l'achat de 2,5 Ha dans le Thier de Loên .
Aujourd'hui ,la Réserve couvre une surface d' environ 50 Ha .
Au sens large, la toponymie du versant mosan de la Montagne Saint-Pierre distingue 5 parties ;
du nord au sud : le Thier de Caster ,le Thier des Vigne , le Thier de Lanaye, le Thier de Nivelle et le Thier de Loën .
Un "Thier" désigne ici le versant d 'une colline .
La Montagne Saint Pierre , c'est aussi :
Au bonheur des orchidées
Sur ce massif formé de roches calcaires se rencontrent des milieux variés, riches en espèces animales et végétales ; une diversité préservée et développée grâce à de nombreux travaux de gestion. Les flancs abrupts de la colline sont couverts de pelouses calcaires parmi les plus diversifiées de Wallonie. Leur gestion par pâturage est assurée grâce à un troupeau de moutons mergelland, une race locale. Ces coteaux arides aux sols très pauvres regorgent d’orchidées rares telles l’orchis homme-pendu ou l’ophrys abeille. D’autres espèces méridionales y trouvent leur limite d’expansion vers le nord, comme l’orchis singe, le lézard des murailles, le demi-deuil ou encore le dompte-venin.
Chênes et blaireaux
Les affleurements de roche calcaire et les éboulis de ravines boisées hébergent également une végétation typique. Les lambeaux de chênaie calcicole et les zones en voie de reboisement spontané abritent encore du genévrier ou de l’épine-vinette. Des familles de blaireaux ont établi de grands terriers dans ces bandes de forêts feuillues.
Des kilomètres de chauves-souris
Mais les richesses de la Montagne Saint-Pierre se déploient également sous la surface. Les nombreuses cavités souterraines et les kilomètres d’anciennes galeries d’extraction de craie offrent des conditions d’humidité, d’obscurité, de température et de tranquillité idéales pour l’hibernation des chauves-souris. Près de 6 000 individus de treize espèces différentes y ont déjà été dénombrés. Aujourd'hui, l’ensemble du massif est devenu à la fois un écrin de biodiversité et un haut lieu du tourisme vert. Une exposition à la Maison de la Montagne Saint-Pierre de Lanaye et des dizaines de kilomètres de sentiers balisés permettent de découvrir la réserve, à la rencontre d’une nature qui y a retrouvé tous ses droits.

